L’Inter-LGBT s’engage pour la défense des droits et la protection des travailleur·se·s du sexe
Avant-propos :
Le terme « travailleur·se·s du sexe » regroupe l’ensemble des personnes exerçant des services sexuels entre les adultes consentant·e·s contre rémunération ou toute autre forme de rétribution. Cette activité regroupe des situations multiples et diverses qui doivent toutes être prises en compte. Nous défendons des politiques qui garantissent la sécurité et des conditions de travail dignes, en l’absence totale de contrainte et de violence, tout en soutenant la lutte contre l’exploitation des personnes mineures, la traite humaine, le travail forcé ou toutes autres les formes de violation des droits humains qui constitueraient un crime ou un délit.
Les travailleur·se·s du sexe sont confronté·e·s, en France comme ailleurs, aux répressions, aux persécutions et à la limitation des leurs droits humains. Cela implique pour cette communauté des situations d’extrêmes précarités, une stigmatisation et des violences quotidiennes, mettant en péril leurs vies. Ces situations se trouvent aggravées lorsqu’elles s’ajoutent aux discriminations liées à leurs origines ethniques, leurs identités de genre, leurs orientations sexuelles.
Fort de ce constat, l’Inter-LGBT a souhaité accroitre son champ d’action pour la défense de leurs droits, leur protection et leur inclusion dans notre société, particulièrement vis-à-vis des travailleur·se·s du sexe LGBT+.
Depuis 2017, une collaboration étroite avec le STRASS (Syndicat du TRAvail Sexuel) s’est organisée et a permis le partage de leur expertise sur ces questions auprès de nos associations membres : la place des personnes LGBT+ dans cette communauté professionnelle et la convergence avec nos luttes contre les discriminations et l’inégalité des droits.
Ce travail a permis de formuler de nouvelles revendications inscrivant dans le long terme l’action de l’Inter-LGBT pour la protection et la défense de cette communauté, que nous exprimons à l’occasion de la journée mondiale contre les violences faites aux travailleur·se·s du sexe :
- Soutenir l’auto-organisation collective des travailleur·se·s du sexe et leur inclusion dans les organisations LGBT+, féministes, syndicales et autres mouvements sociaux.
- Reconnaître toutes les formes du travail sexuel en garantissant la sécurité des travailleur·se·s, quel que soit leur orientation sexuelle et leur identité de genre.
- Lutter pour l’équité de traitement dans l’accès aux aides et prestations sociales pour les travailleur·se·s du sexe.
- Mettre en œuvre une politique sociale et de protection des travailleur·se·s du sexe en luttant contre l’exploitation, le travail forcé et la traite avec une attention particulière envers les personnes étrangères et/ou en situation irrégulière.
- Permettre toutes formes d’entraide et de solidarité afin de garantir l’effectivité du droit au logement et à la vie privée et familiale sans risques de poursuites pénales ou de discrimination.
- Réclamer une politique de santé publique pour la réduction des risques envers les travailleur·se·s du sexe exerçant souvent leur profession dans des situations de précarité : accès aux moyens de protections et contraceptions, dépistages, sensibilisation sur les lieux de travail et établissements.
- Abroger l’interdiction d’achat d’acte sexuel de la loi du 13 avril 2016 et toutes autres formes de répressions qui renforceraient la situation de précarité et de détresse sanitaire.
- Abroger les arrêtés municipaux qui contreviennent à la libre présence et circulation des travailleur·se·s du sexe dans l’espace public.
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Contact presse : presse@inter-lgbt.org — 07 71 08 68 45