L’Inter-LGBT et Shams mobilisées pour la dépénalisation universelle de l’homosexualité #IDABLHOT2016
COMMUNIQUE DE PRESSE DU 13 MAI 2016
Le 17 mai est la journée internationale de lutte contre les LGBTphobies, discriminations à l’égard des personnes lesbiennes, gays, bisexuel-le-s et trans. Cette date fait référence au jour, le 17 mai 1990, où l’OMS a décidé de retirer l’homosexualité de sa classification internationale des maladies.
74 États du monde criminalisent encore les relations homosexuelles.
Dans 12 pays, les homosexuels risquent la peine de mort.
4 pays pratiquent la peine de mort : Arabie-Saoudite, Iran, Mauritanie, Soudan mais également dans les régions sous la domination de groupes terroristes comme « Daesh » ou prononcée par des tribunaux ethniques (Nigéria, Somalie).
Parmi les pays où l’homosexualité est légale, 15 maintiennent un âge différent pour la « majorité sexuelle », suivant qu’il s’agisse de relations hétérosexuelles ou homosexuelles.
En un an, les progrès sont minces
Un seul pays a dépénalisé l’homosexualité en 2015 : le Mozambique en Afrique de l’Est.
En France, d’après les derniers chiffres publiés par l’ONG ILGA Europe à l’occasion de l’IDAHOT, la reconnaissance des droits des personnes LGBT+ est en augmentation de 64% à 67% en raison de réformes de santé comme l’ouverture du don du sang aux HSH ou l’accès à la PreP. La France se place ainsi en 7e position des pays européens les plus respectueux des droits humains des personnes LGBT+. Les manques restants viennent de l’absence de politiques en direction des droits des personnes trans/intersex et de l’accès à la PMA pour toutes les femmes, contrairement à nos voisins européens.
La violence et les discriminations demeurent
Il y a quelques semaines, un journaliste, éditeur du seul magazine LGBT du Bengladesh, était assassiné par des fondamentalistes. Au Maroc, la justice condamne plus lourdement les victimes que leurs bourreaux : peine de prison avec sursis pour les agresseurs, prison ferme pour les victimes d’homophobie…
Même dans les pays où l’homosexualité n’est plus criminalisée, les personnes LGBT+ sont encore la cible de discriminations, d’injures, de violences et d’exclusions. C’est pourquoi Shams-France veut aider et accompagner les réfugiés du monde arabe : Maghreb, Machrek et Moyen-Orient.
De nouveaux acteurs engagés pour la dépénalisation universelle de l’homosexualité
Les militant-e-s des associations défendant le respect des droits humains et des libertés fondamentales sont encore menacé-e-s, agressé-e-s et leur travail entravé. Mais cela n’entame pas leur combativité face à des législations LGBTphobes souvent héritées du passé colonial britannique et/ou français. En Tunisie, par exemple, le Printemps arabe a commencé à libérer la parole. Grâce aux associations qui agissent là-bas, dont Shams, débattre de la situation des LGBT est désormais possible.
Ainsi, grâce à l’acharnement des militant-e-s, les victimes de l’article 230 du code pénal tunisien interdisant les relations homosexuelles ont pu échapper aux sanctions qui les menaçaient et aux mauvais traitements qu’elles ont dû subir à leur arrestation.
Alors que Shams-France finit de se constituer, pour soutenir Shams en Tunisie et pour défendre en France les minorités sexuelles issues de l’immigration, l’Inter LGBT est fière de se joindre à elle pour revendiquer, à nouveau à l’occasion du 17 mai, la dépénalisation universelle de l’homosexualité. Ce combat doit rassembler tou-te-s les citoyen-ne-s du monde et leurs élu-e-s attaché-e-s aux valeurs humanistes.
Arnaud GAUTHIER-FAWAS, porte-parole aux relations internationales de l’Inter LGBT
Yadh KRENDEL, président de Shams France
Pour toute question, demande de visuels ou d’interview avec un-e porte-parole de l’Inter-LGBT, n’hésitez pas à vous adresser au service de presse.
Contact presse : Aurore Foursy – presse@inter-lgbt.org – 07 71 08 68 45
P.-S. A propos de l’Inter-LGBT
L’Interassociative Lesbienne, Gaie, Bi et Trans, créée sous le nom de Lesbian & Gay Pride Ile-de-France en 1999, est une Association loi de 1901, membre du Réseau d’Assistance aux Victimes d’Agressions et de Discriminations, de la Coordination Interpride France et de l’ILGA Europe. Regroupant près de 60 associations françaises lesbienne, gaie, bi et trans, l’Inter-LGBT a pour but de lutter contre les discriminations fondées sur les mœurs, l’orientation sexuelle ou l’identité de genre, dans le cadre de la promotion des droits humains et des libertés fondamentales. L’Inter-LGBT organise chaque année la Marche des Fiertés lesbiennes, gaies, bi et trans, le Printemps des Assoces (conférence et salon) et d’autres interventions publiques ; elle participe au dialogue politique et social ; elle soutient des projets inter-associatifs et favorise à la fois la visibilité des associations LGBT et l’émergence d’une stratégie collective.