23 septembre : une Journée Internationale de la Bisexualité et de la pansexualité mémorable !
Dimanche 23/09 à 15h00, Grande Marche, la 34e organisée en France, à partir de la Place du Colonel Fabien à Paris.
La bisexualité existe, elle est même inscrite dans la résolution n° 1728 de l’assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe. Simplement, elle manque de visibilité et de reconnaissance, y compris dans les institutions de notre pays ! C’est encore plus vrai pour la pansexualité.
En juin 2011, 3% des adultes se déclaraient bisexuel-el-s*. Aujourd’hui, notamment parmi les jeunes, de plus en plus de personnes se définissent comme pansexuel-le-s, attiré-e-s par une personne sans considération de genre ni de sexe. De fait, bisexualité et pansexualité sont voisines, et le 23 septembre concerne toutes et tous.
La biphobie, la panphobie sont une réalité.
En 2012**, pour près de 75% des réponses, les personnes bisexuelles peuvent être discriminées en raison de leur orientation sexuelle.
En France, 10% d’entre elles ont fait une tentative de suicide contre 5% des personnes hétérosexuelles***. La biphobie/panphobie (attitudes ou manifestations de mépris, de rejet ou de haine envers les personnes bisexuelles ou pansexuelles) est à l’origine de cet écart alarmant. La biphobie/panphobie a ceci de particulier qu’elle s’exerce dans les milieux gays et lesbiens comme dans le reste de la société.
À cet égard, nos associations saluent la parution, le 23 septembre, du travail accompli depuis un an pour promouvoir la première enquête sur la biphobie, dont le rapport, annoncé pour début 2019, permettra de cerner précisément les différentes manifestations de discriminations rencontrées.
D’ores et déjà, nous le savons : la plupart des manifestations biphobes et panphobes s’appuient sur un certain nombre d’idées reçues. Largement répandues, elles contribuent au repli sur soi et à l’invisibilisation de la bisexualité et la pansexualité ; nier l’existence même de ces orientations sexuelles renforce les discriminations. La visibilité est un outil politique dont nous devons nous emparer pour affirmer notre exigence et la nécessité de lutter contre l’oppression spécifique dont sont victimes les personnes bisexuelles et pansexuelles.
C’est pourquoi nous vous invitons à suivre les événements liés à la parution du rapport de l’enquête biphobie/panphobie, et à nous rencontrer lors de la Marche, et sommes disponibles pour toute précision.
Communiqué de l’association Bi’Cause
* sondage IFOP Marianne juillet 2014, p. 14
** Première enquête sur la bisexualité (Act Up-paris, Bi’Cause, le MAG Jeunes LGBT et SOS homophobie), publiée en septembre 2015 : www.sos-homophobie.org/enquete-nationale-sur-la-bisexualite
*** BECK et al., « tentatives de suicide et pensées suicidaires en France en 2010 », in BEH n° 47-48, 2011
Associations co-signataires (à date de publication de cet article) : ACCEPTESS-T, Act Up-Paris, Les ActupienNEs, l’ARDHIS, Bi’Cause, le Centre LGBT Paris Ile-de-France, Collectif Non Binaire, Contact, FièrEs, la FSGL, Gare !, GreyPride, Homoboulot,l’inter LGBT, le MAG Jeunes LGBT, Mobilisnoo, Pari-T, SOS homophobie, Shams France, SPECTRES…
La marche est également appelée par : Act Up-Paris